© Pako MERA / Opale / Leemage/Editions Liana Levi
La rencontre à l’écoute [1h08]
// L’auteur //
Andreï Kourkov est né en Russie en 1961. Dans l’enfance, il part vivre à Kiev, en Ukraine, où il fera ses études à l’institut d’État de pédagogie des langues étrangères jusqu’en 1983. Enrôlé en tant que gardien de prison à Odessa durant son service militaire, il débute sa vis littéraire en écrivant des contes pour enfants. C’est en 1991 que son premier roman paraît à Kiev, deux semaines avant la chute du communisme. En 1993, Le monde de Bickford est nominé à Moscou pour le Booker Prize russe et l’année suivante La chanson préférée d’un cosmopolite gagne le prix de la compétition Heinrich Böll. C’est son roman Le pingouin, paru en France en 2000 aux éditions Liana Levi, qui le fait connaître internationalement. Ce succès est confirmé par ces romans suivants, et notamment Laitier de nuit, paru en 2010 dans une traduction de Paul Lequesne. Ses romans se caractérisent par un regard acéré et ironique sur la vie dans les sociétés post-soviétiques. On y trouve quantité de situations absconses de la vie quotidienne russe ou ukrainienne qui, déformées à l’extrême, deviennent surréalistes. Cependant, Andreï Kourkov pose un regard toujours grave et tendre sur ses personnages. Il utilise souvent le registre de la fable animalière qui lui permet de dépeindre avec humour la vie politique et sociale des années post-soviétiques.
Depuis 1996, il partage sa vie entre Kiev et Londres. Son œuvre est aujourd’hui traduite en 36 langues. Il préside l’Union des écrivains ukrainiens. En septembre 2018 paraîtra Paris, Vilnius, Londres aux éditions Liana Levi.
Ses publications en français :
- Le Pingouin, traduction de Nathalie Armagnier, Éditions Liana Levi, 2000
- Le Caméléon, traduction de Christine Zeytounian-Beloüs, Éditions Liana Levi, 2001
- L’Ami du défunt, traduction de Christine Zeytounian-Beloüs, Éditions Liana Levi, 2002
- Les pingouins n’ont jamais froid, traduction de Nathalie Armagnier, Éditions Liana Levi, 2004
- Le Dernier Amour du président, traduction d’Annie Epelboin, Éditions Liana Levi, 2005
- Laitier de nuit, traduction de Paul Lequesne, Éditions Liana Levi, 2010
- Surprises de Noël, traduction de Paul Lequesne, Éditions Liana Levi, 2010
- Le Jardinier d’Otchakov, traduction de Paul Lequesne, Éditions Liana Levi, 2012
- Truite à la slave, traduction d’Annie Epelboin, Éditions Liana Levi, 2013
- Journal de Maïdan, traduction de Paul Lequesne, Éditions Liana Levi, 2014
- Face Nord (collaboration avec Charles Delcourt), Éditions Light Motiv, 2014
- Le Concert posthume de Jimi Hendrix, traduction de Paul Lequesne, Éditions Liana Levi, 2015
Jeudi 27 septembre 2018 // 18h30
CITL (Espace Van Gogh, Arles) – Entrée libre
Le Collège international des traducteurs littéraires reçoit l’auteur ukrainien écrivant en russe Andreï Kourkov et son traducteur Paul Lequesne autour de Vilnius, Paris, Londres (Liana Levi, à paraître le 20 septembre 2018).
Une rencontre animée par Jean-Antoine Loiseau organisée en partenariat avec Les Correspondances de Manosque.
20e Correspondances de Manosque
> Vendredi 28 septembre à 16h30 / Place de l’Hôtel-de-Ville
• Jeu double entre un écrivain et son traducteur : Vilnius, Paris, Londres d’Andreï Kourkov (Liana Levi, 2018) traduit du russe par Paul Lequesne.
Une rencontre animée par Maya Michalon.
> Samedi 29 septembre à 10h30 / Centre culturel et littéraire Jean Giono, 3 bd Élémir-Bourges
• Traducteur d’un jour – Atelier collectif d’initiation à la traduction littéraire
Avec Paul Lequesne, autour d’extraits du roman Vilnius, Paris, Londres d’Andreï Kourkov.
Durée : 1h30. Nombre de places limité. Renseignements et inscriptions au 04 92 75 67 83.
// Le livre //
C’est la fin des gardes-frontière et des contrôles de passeports, un immense espoir pour un pays minuscule : le 21 décembre 2007, à minuit, la Lituanie intègre enfin l’espace Schengen. Comme beaucoup de leurs compatriotes, trois couples se lancent dans la grande aventure européenne. Ingrida et Klaudijus tenteront leur chance à Londres. Barbora et Andrius à Paris. Et si Renata et Vitas restent dans leur petite ferme à Anykšciai, eux aussi espèrent voir souffler jusqu’à l’Est le vent du changement. Mais l’Europe peut-elle tenir ses promesses de liberté et d’union ? Estampillés étrangers, bousculés par des habitudes et des langues nouvelles, ces jeunes Lituaniens verront l’eldorado s’éloigner de jour en jour. Kukutis, un vieux sage qui traverse l’Europe à pied, le sait bien, lui : “Peu importe la ville où l’on veut atterrir, c’est le voyage lui-même qui est la vie.”
Dans ce roman tour à tour drôle, tendre et mélancolique, Kourkov donne un visage à tous les désenchantés du rêve européen.
// Le traducteur //
Né en 1961 quelque part à l’Ouest de Paris, diplômé de l’École nationale supérieure des techniques avancées (option génie maritime), Paul Lequesne n’a jamais construit un seul navire et est d’ailleurs sujet au mal de mer. Travaillé de longue date par l’amour de la littérature, particulièrement russe, il s’est avisé au matin du 5 août 1991 qu’il pourrait enfin atteindre au bonheur en se tournant vers le métier de traducteur, métier qu’il exerce depuis avec une constance proche de l’obstination.
Si ses contes philosophiques restent très confidentiels, ses traductions des œuvres d’Alexandre de Grine ont fait le tour du XVIIIe arrondissement de Paris, et son chef-d’œuvre, Les Voyages fantastiques du baron Brambeus d’Ossip Senkovski, a même suscité un article élogieux dans une prestigieuse revue littéraire dont il a malheureusement oublié le nom. Ces succès, ajoutés à l’instructive fréquentation posthume de Victor Chklovski (Zoo, Technique du métier d’écrivain) et de Iouri Olécha (Pas de jour sans un ligne, Nouvelles) lui ont valu de gagner la confiance, et parfois même l’amitié, de plusieurs auteurs des plus contemporains, dont Vladimir Charov (Les Répétitions, La Vieille Petite Fille, Soyez comme les enfants), Boris Akounine (La Ville noire) et Andreï Kourkov (Le Concert posthume de Jimi Hendrix ; Vilnius, Paris, Londres).