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La Fabrique des Humanités / Atelier « Traduire la philosophie »

Traduire la philosophie / Translating Philosophy – Du 18 au 22 décembre 2017 au CITL, Arles (France)

ATLAS organise l’atelier “Traduire la Philosophie”. Cet atelier intensif d’une semaine en résidence, encadré par deux traducteurs expérimentés –Fabienne Durand-Bogaert et Duncan Large –, réunit de jeunes chercheurs francophones et anglophones pour approfondir leurs compétences traductives dans leur domaine de recherche.

      ATLAS is delighted to announce the workshop “Translating Philosophy”. This intensive, one-week residential program run by two experienced translators – Fabienne Durand-Bogaert and Duncan Large – will bring together French and English researchers to develop their skills in translation in their research field.

// Les participants //

• Vers le français : 

Mathieu Baril, pour Identification and Externality, de Harry Frankfurt, Cambridge University Press, 1976

Mathieu Baril est un étudiant en doctorat de philosophie à l’Université McGill. Il s’intéresse, d’une part, à l’œuvre d’Harry Frankfurt et à l’influence de Descartes sur ce dernier, et, d’autre part, à la philosophie de Descartes et sa réception féministe au XVIIe siècle (en France et en Angleterre). Il a pour projet de traduire les œuvres complètes de Frankfurt, afin de rendre sa pensée accessible au monde francophone. Par ailleurs, il participe aussi au projet « Equality and Superiority » qui a pour mission de faire circuler et de rendre plus accessible (notamment par la traduction) les écrits féministes de la Renaissance (www.querelle.ca).

Armelle Chrétien, pour Semblance and Event, de Brian Massumi, MIT Press, 2011

Armelle Chrétien est traductrice indépendante en langue française et anglaise. Après des études de philosophie et de traduction, elle a traduit plusieurs ouvrages de Brian Massumi (parutions en cours au Presses du réel et aux éditions Lux), des ouvrages sur le care (aux PUF) ainsi que des articles de sciences humaines et sociales pour des revues (Multitudes, Le Merle) et des colloques universitaires. Son travail l’a également conduit à traduire des textes en lien avec l’art (pour la Fondation Boghossian à Bruxelles) et à réaliser des travaux de sous-titrage à l’occasion d’expositions au Centre Pompidou, à la Fondation Cartier, ainsi que pour différents festivals de cinéma (Cannes, La Rochelle, Dinard, le Festival du réel). Son projet de traduction pour l’atelier « Traduire la philosophie » au CITL/ATLAS est en un extrait de Semblance and Event, ouvrage de Brian Massumi paru en 2011, mettant en lumière l’intérêt tout particulier qu’elle porte à la philosophie pragmatiste américaine dans ses échanges avec la philosophie française contemporaine.

Vanina Mozziconacci, pour Women and Economics, de Charlotte Perkins Gilman, Small, Maynard and Company, 1898

Vanina Mozziconacci est docteure et agrégée de philosophie, actuellement post-doctorante rattachée au LabEx COMOD et au laboratoire Triangle, UMR 5206 (ENS de Lyon). Elle codirige le laboratoire junior GenERe (Genre : Épistémologie & Recherches) depuis 2014. Parmi ses dernières publications ; « Une éducation entre personnel et politique : le « consciousness raising » dans les pédagogies féministes », In P.Foray & A.Kerlan (dir.) Le métier d’enseigner. Approches philosophiques, Nancy, Presses Universitaires de Nancy, 2017 ; « Théories féministes de l’éducation : où est le care ? », Éducation et socialisation : les Cahiers du CERFEE, 2016, nᵒ 40.

Women and Economics (1898), premier et principal essai de Charlotte Perkins Gilman, est un ouvrage bien connu au sein des études et mouvements féministes états-uniens. Texte féministe, matérialiste et utopiste, il propose une analyse politique de l’assujettissement des femmes à partir de leur dépendance économique à l’égard des hommes ; il esquisse également une transformation de leurs conditions d’existence qui soit à la fois économique, sociale et spatiale, et qui a pu être qualifiée de « révolution domestique ». La traduction de cet essai vise à diffuser le travail théorique de l’autrice auprès du public francophone, un certain nombre de ses fictions étant déjà disponibles en français (Le papier peint jaune/La séquestrée, Benigna Machiavelli, Herland)./p>

Hortense de Villaine, pour On The Physical Basis of Life, conférence prononcée en 1868 par Thomas Henry Huxley, New Haven, Conn., The College Courant, 1869

Hortense de Villaine, doctorante de philosophie à l’Université Paris Nanterre, travaille sur le problème corps-esprit dans la deuxième moitié du 19° siècle au Royaume-Uni. Elle a écrit un ouvrage sur l’épiphénoménisme, comprenant une longue présentation du débat et les traductions de deux articles : le texte de Thomas Huxley « Sur l’hypothèse selon laquelle les animaux sont des automates » ainsi que la réponse de William James, « Sommes-nous des automates ? ». L’ouvrage est en cours de publication aux Presses Universitaires de Nanterre, sous le titre La querelle de l’épiphénoménisme. Une présentation du débat entre Thomas Henry Huxley et William James. 

Le texte présenté au sein de l’atelier est lui aussi écrit par le scientifique victorien Thomas Henry Huxley, et s’intitule « Sur le fondement physique de la vie ». Dans ce texte, Thomas Huxley défend la thèse, scandaleuse à l’époque, selon laquelle la vie peut être expliquée par un certain assemblage de molécules, et donc dérive directement d’un agencement particulier de la matière inerte. Il formule aussi dans cet article l’idée que nos facultés de connaissances sont limitées, et qu’on ne peut connaître que des phénomènes, jamais des essences. Ce rejet des débats de nature métaphysique sera repris plus tard dans sa philosophie sous le terme d’ « agnosticisme », dont il est l’inventeur. 

• Vers l’anglais :

Chris Gordon, pour Sourcier ou cibliste: Les profondeurs de la traduction, de Jean–René Ladmiral, Editions Les Belles Lettres, 2014

Chris Gordon is a freelance translator (IT/FR>EN) and doctoral researcher in translation at Queen’s University, Belfast. He has broad interdisciplinary research interests centred on the theory and practice of translation. In his doctoral research, he explores ways that theories of risk, particularly as developed in the fields of economics and business, can be useful to translation theory and practice. He is also collaborating in two other research projects: working with Professor Silvia Bernardini at the University of Bologna, he is making a corpus-based study of patent translation; and together with Dr Anna Strowe of the University of Manchester, he is working on a biographical study focused on the Victorian Germanist and literary translator Dora Schmitz. His ATLAS project is the translation into English of the book Sourcier ou cibliste by the French philosopher, translator, and translation theorist Jean-René Ladmiral. This work re-examines the age-old debate between the opposing camps of those who favour more literal, ‘foreignising’ translation methods and those who defend the translator’s expressive freedom to ‘domesticate’ a text for its target language, audience, and culture.

Anett Hadhazy, pour Ce que social veut dire,  d’Axel Honneth, Editions Gallimard, coll. NRF Essais, 2013

Anett Hadhazy PhD chercheuse en philosophie politique à l’EHESS à Paris et à ELTE à Budapest. Elle était chargée des cours de philosophie et directrice d’une thèse à l’Université Eotvos Lorand à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines.

Dans les années précédentes elle a participé dans plusieurs projets de recherches académiques, notamment elle a travaillé beaucoup avec l’Université de Franche Comte, et la Sorbonne, Paris-1 dans les projets sur les rapports entre éthique et politique, sur les théories de la justice, les théories de la reconnaissance, sur la gouvernance et sur les politiques des identités culturels. Son publication entre eux porte sur « Sur l’Internalisation des enjeux éthico – Politiques et les aspirations européennes », à Paris. Elle a fait les traductions de texte philosophiques (anglais – français) par example pour un ouvrage collective dirigé à la Sorbonne, l’Université de Paris II, pour la tolèrance et le respect. Elle a enseigné en tant que professeur d’anglais pendant 15 ans dans les entreprises, lycées, CNRS à Paris et à Budapest. Pour cet atelier elle a choisi l’ouvrage de Axel Honneth, ‘Ce que Social Veut Dire, I. Le Déchirement du Social qui était uniquement publié en France et qui représent l’évolution de la pensée de l’auteur des deux dernières décennies, et qui est en même temps à travers d’une confrontations avec des auteurs classiques et contemporaines (les penseurs allemands, français et anglophones) clarifie ses idées sur les caractères constitutifs de la « lutte » social pour la « reconnaissance » .

> Note de projet : Ce que social veut dire

Joshua Jordan, pour Des Universels, d’Etienne Balibar, Editions Galilée, 2016

Actuellement enseignant de littérature et de langue française à l’Université de Fordham à New York, Joshua David Jordan a traduit, du français vers l’anglais, plusieurs livres de philosophie et de sciences politiques. Ces ouvrages sont parus aux Etats-Unis, le plus récent d’entre eux s’intitulant Les mouvements aberrants de David Lapoujade. Au sein de l’atelier « Traduire la philosophie » du CITL/ATLAS, il présente son travail de traduction du dernier livre d’Etienne Balibar, Des Universels.

Eleni Lorandou, pour Le Désir et le monde, de Renaud Barbaras, Editions Hermann, 2017

Ancienne étudiante en philosophie à l’Université Paris-X-Nanterre et actuellement candidate au doctorat en philosophie à l’Université de Lancaster – Royaume Uni, Eleni Lorandou interroge les modalités de la phénoménalité du corps en mettant en dialogue la tradition phénoménologique française et la philosophie classique indienne. Ayant aussi effectué des études qui ont abouti à une thèse portant sur l’esthétique de la danse classique féminine en Asie (Université de Pune), ses intérêts de recherche sont à l’intersection des arts du spectacle et de la philosophie (voir “Butoh: challenging the confines of the sensible”. Activate:2013, Roehampton University). Elle est particulièrement attirée par les récits phénoménaux et esthétiques du corps, du mouvement et de la spatialité, de la conscience et du soi.

Pour cet atelier, elle a choisi le dernier ouvrage publié de Renaud Barbaras, Le désir et le monde (Hermann, 2016), qui se consacre à l’analyse du désir en montrant notamment que sa dynamique propre implique à la fois une communauté ontologique entre le sujet et le monde et une séparation radicale.

// Les formateurs // 

Fabienne DURAND-BOGAERT

Docteur en Sciences du langage. Professeur agrégée à l’École des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), membre du Centre de Recherches sur les Arts et le langage. Parallèlement à ses activités d’enseignement, de recherche et d’écriture, elle traduit pour l’édition, dans divers domaines : philosophie, littérature, histoire de l’art, critique d’art, anthropologie, histoire des idées. Parmi ses traductions : Michel Foucault, un parcours philosophique, H. Dreyfus, P. Rabinow, Gallimard, 1984, (rééd. “ Folio essais ”, 1992) ; Michel Foucault, philosophe (Actes du colloque), Seuil, 1989 ; Saturne et la mélancolie, E. Panofsky, R. Klibansky, F. Saxl, Gallimard, 1989 ; Dits et écrits/ Michel Foucault (trad. des textes rédigés en anglais par Foucault lors de ses séjours aux États-Unis), Gallimard, 1994 (4 volumes) ; “The French Exception : End or Continuation?”, Marc Augé, in Terror and Consensus, Stanford University Press, 1998 (trad. du français vers l’anglais) ; Devant la douleur des autres, Susan Sontag, Christian Bourgois, 2003 ; Le vol de l’histoire — Comment l’Europe a imposé le récit de son passé au reste du monde, Jack Goody, Gallimard, 2010 ; Art et mondialisation (éd. Orlando), Centre Pompidou, Paris, 2013 …

Duncan LARGE

Après un doctorat en philosophie et en langues modernes  à l’université d’Oxford, Duncan Large a enseigné à l’université de Paris-3 puis au  Trinity College de Dublin et à l’université de Swansea avant de prendre la direction du British Centre for Literary Translation (BCLT) en 2014.
Traducteur de l’allemand et du français, il a traduit Nietzsche : Ecce Homo ; Twilights of the Idols pour Oxford World’s Classics, Nietzsche and the Metaphor de Sarah Kofman, Athlone Press, 1993. Il a coordonné l’édition complète des œuvres de Friedrich Nietzsche pour les presses universitaires de Stanford et a publié plusieurs essais sur Nietzsche : The Nietzsche reader,  Blackwell Publishing, Nietzsche and Proust: a comparative study, Oxford University Press, 2001.
Il est en train d’éditer une collection sur le thème Untranslatability pour Routledge.

Les rencontres

> Mardi 19 décembre, à 18h30 au CITL // Conférence

Éditeur, traducteur, quelle relation ?
Expérience et réflexions d’un directeur de collection de philosophie

« Éditer la traduction française d’un livre de philosophie publié initialement en anglais est un acte complexe. On peut le décomposer en trois phases au moins, qui appellent chacune des choix.

(1) La décision d’éditer ce livre-là. Pourquoi juge-t-on utile, important, voire indispensable que tel ouvrage, produit et diffusé dans l’espace intellectuel et éditorial anglophone, entre dans l’espace intellectuel et éditorial francophone ? (Aujourd’hui la plupart des lecteurs de philosophie francophones savent assez bien l’anglais pour être capables de lire l’original et, avec les outils d’Internet, ils peuvent facilement accéder à l’ouvrage ou se le faire envoyer en quelques clics.) Et qu’est-ce qui conduit à penser qu’on est le bon éditeur pour le livre en question et, inversement, que ce livre est bon pour la maison d’édition où l’on travaille ?

(2) La traduction du texte proprement dite. Quelles qualités peut-on attendre d’une traduction en philosophie ? Les exigences varient-elles selon qu’on vise un public « savant » ou un large public « éclairé » ?

(3) La fabrication d’un livre approprié au public et au champ intellectuel français. De quel appareil est-il nécessaire d’entourer le texte : préface ou avant-propos, notes, glossaire, annexes ? Comment positionner le livre auprès des libraires et auprès des lecteurs ?

Les phases (1) et (3) relèvent avant tout de l’éditeur, mais le traducteur peut y jouer un rôle important, parfois décisif. La phase (2) relève essentiellement du traducteur, mais l’éditeur y a son mot à dire, et parfois davantage.
Chaque livre est unique ; et chaque couple éditeur-traducteur, singulier. La collaboration entre éditeur et traducteur requiert à la fois rigueur, souplesse et inventivité. Il arrive qu’elle soit tendue, et même conflictuelle. Elle est souvent dévoreuse d’énergie et de temps. Mais elle est toujours profitable, passionnante parfois.
De par sa position – un pied dans le monde philosophique (université, recherche), et un autre dans le monde éditorial –, le directeur de collection occupe une position charnière, privilégiée.
Philosophe de formation, longtemps enseignant, occasionnellement traducteur, je suis passé à l’édition et j’ai dirigé la collection Banc d’essais aux éditions Agone entre 2000 et 2017. De cette expérience, j’ai tiré quelques réflexions que je me propose de partager. »

Jean-Jacques Rosat

// Bio-bibliographie de Jean-Jacques ROSAT //

Ancien élève de l’École normale supérieure et agrégé de philosophie, Jean-Jacques Rosat enseigne en lycée de 1979 à 1999. De 1999 à 2010, il est attaché comme maître de conférences au Collège de France à la chaire de Philosophie du langage et de la connaissance où il est principalement le collaborateur et l’éditeur du philosophe Jacques Bouveresse, avec qui il a publié un livre d’entretiens : Le philosophe et le réel (Hachette, 1998). De 2010 à 2016, il exerce les mêmes fonctions dans la chaire de Métaphysique et philosophie de la connaissance (Pr Claudine Tiercelin). Il a créé en 2012 la collection de livres numériques ‘La Philosophie de la connaissance au Collège de France’, dont il est toujours le responsable éditorial.
Entre 2000 et 2017, il a dirigé la collection ‘Banc d’essais’ aux éditions Agone (Marseille), « une collection de philosophie qui ne sépare pas l’examen rationnel des idées elles-mêmes d’une réflexion à la fois sociologique et morale sur le monde intellectuel qui les engendre ». À côté de nombreux livres de Jacques Bouveresse, il y a publié divers écrivains et penseurs de langue allemande (Karl Kraus, Alfred Döblin) et des essayistes et philosophes de langue anglaise (William James, Bertrand Russell, Paul Boghossian, Noam Chomsky).
Il a lui-même traduit : Karl Popper, La connaissance objective (1990) ; James Conant, Orwell ou le pouvoir de la vérité (2012) ; et co-traduit Jonathan Israel, Une révolution des esprits. Les Lumières radicales et les origines intellectuelles de la démocratie moderne (2017). Il est l’auteur d’une dizaine d’articles et de conférences sur Orwell, réunis dans Chroniques orwelliennes (2013), et il a co-dirigé deux numéros de la revue Agone : « Orwell entre littérature et politique » (2011) et « Démythifier la raison » (2017).

> Jeudi 22 décembre, à 18h au CITL // Rencontre avec Mathieu Mulcey – directeur de la collection « Philosophie » aux éditions d’Ithaque

Agrégé de philosophie, il a été rattaché comme ATER à la chaire de Métaphysique et philosophie de la connaissance du Collège de France. Il dirige la collection « Philosophie » aux Éditions d’Ithaque, pour laquelle il a notamment traduit ou fait paraître des ouvrages consacrés à la philosophie de l’esprit, à l’émergence et à la survenance, ainsi qu’au problème des rapports du corps et de l’esprit. Il co-dirige, en outre, la collection « Science & Métaphysique » destinée à faire connaître des ouvrages classiques et contemporains emblématiques du renouveau de la métaphysique.

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