Cet atelier long, destiné à trois traducteurs de l’arabe vers le français et trois traducteurs du français vers l’arabe, s’est déroulé à Arles du 21 novembre 2022 au 27 janvier 2023. Il visait à la professionnalisation des traducteurs, la création d’un premier portfolio de titres à traduire et la rencontre des participants avec des éditeurs des deux rives.
Les participants étaient hébergés au Collège International des traducteurs littéraires (CITL) d’Arles et bénéficiaient d’une bourse d’étude. Ils étaient guidés tout au long de cette formation par des traducteurs tuteurs expérimentés qui ont porté sur les travaux leurs regards respectifs, différents et complémentaires.



Chakib Ararou (Rabat, 1992) est diplômé en lettres modernes, en traduction et en arabe littéral. Depuis 2019, il effectue une recherche doctorale sur la relation des écrivain·e·s marocain·e·s contemporain·e·s avec le Mashriq à l’université d’Aix-Marseille. Il a en outre contribué à diverses revues en tant que critique littéraire et traducteur.
Aymen Gharbi, né en Tunisie en 1981, publie ses deux premiers romans en 2018 et 2021 aux éditions Asphalte (Paris). Son troisième roman est à paraître au début de l’année 2023.
Née en 1994 à Marseille, Lola Maselbas est une jeune traductrice littéraire. Elle découvre l’arabe au primaire dans un centre de loisir et, fascinée par cette langue, décide d’intégrer un cursus international au collège et au lycée. Après son baccalauréat, elle quitte la France pour faire des études supérieures en anthropologie et un parcours en céramique d’art au Québec. Elle revient toutefois vers l’arabe en 2018 en intégrant l’Inalco, et complète un master en traduction littéraire. Elle s’intéresse à la littérature arabe moderne et contemporaine, et plus particulièrement aux récits ayant une portée engagée et politique. Elle fait aujourd’hui partie de l’association Translations qui édite CAFÉ, une revue littéraire de traduction consacrée aux langues minorées.
Ismahen Chaabouni est écrivaine de nationalités française et tunisienne. Elle écrit des nouvelles et des articles en langue arabe. Elle a publié en 2021 un recueil de nouvelles intitulé « al-janib al-âkhar min attariq » (L’autre côté de la route). Elle est titulaire d’un doctorat en droit public et droit fiscal de l’Université de la Sorbonne (Paris) et d’un Master en langue et civilisation arabes de l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (Paris). Elle a exercé auparavant le métier d’avocat au barreau de Paris et travaille désormais en tant que rédactrice.
Écrivaine, traductrice, et journaliste égyptienne née en 1989, Arige Gamal a publié deux recueils de nouvelles au Caire, et un roman chez Dar Al Saqi à Beirut “ أنا أروى يا مريم” qui a obtenu le prix littéraire égyptien Sawiris de 2021. Elle a traduit du français vers l’arabe “La sirène du Caire” de Pierre Gazio, et “Par les routes” de Sylvain Prudhomme.
Abdelmajid Sebbata, 33 ans, écrivain et traducteur littéraire marocain, est né à Rabat en 1989. Titulaire d’abord d’un master en génie civil puis d’un master de traduction (2022), il a commencé son parcours littéraire par un premier roman paru en 2015. Son deuxième roman a remporté le grand prix du livre au Maroc en 2018, et le troisième a été shortlisté pour le Booker, prix international du roman arabe, en 2021. Il commence à s’intéresser à la traduction littéraire en 2018, avec deux romans de l’écrivain français Michel Bussi dont il publie la traduction du français vers l’arabe aux éditions du Centre Culturel Arabe. En 2021, il publie deux traductions depuis l’anglais chez le même éditeur, et travaille aussi sur une nouvelle traduction du roman de Stefan Zweig « La pitié dangereuse ».

Agrégé d’arabe, professeur de langue et littérature arabes modernes à l’université d’Aix-Marseille et chercheur à l’Institut de Recherches et d’Etudes sur les Mondes Arabe et Musulmans (IREMAM, CNRS, Aix-en-Provence), dont il est actuellement directeur, 

