
Dans le cadre du projet Archipelagos, porté par ATLAS et co-financé par l’Union Européenne, la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur et La Sofia, le traducteur littéraire Borja Mozo Martin a effectué une résidence d’exploration de trois semaines au CITL afin de découvrir les œuvres d’autrices d’expression française d’Europe de l’Est.
Nous vous proposons de découvrir son exploration au CITL et à Arles.
Comment est la vie à Arles ? La ville te plaît-elle ?
J’avais fait un court séjour à Arles il y a une dizaine d’années et j’en gardais de très bons souvenirs, donc pour moi la résidence a été aussi l’occasion de redécouvrir des lieux et des sensations qui s’étaient un peu estompés dans ma mémoire. C’est une ville au charme très particulier, surtout en été, où tout fourmille de vie et invite à s’y perdre, ce qui n’est pas plus mal pour nous, traducteurs littéraires, qui avons souvent tendance à rester cloîtrés dans notre bureau ! Cerise sur le gâteau : la fin de ma résidence a coïncidé avec la semaine d’ouverture des Rencontres et j’ai pu profiter de plusieurs expositions et rencontres vraiment stimulantes.
Comment s’est passé ton séjour au Collège international des traducteurs littéraires ?
C’était ma première fois au CITL, mais je me suis tout de suite senti chez moi, en grande partie grâce à la bienveillance de toute l’équipe, qui m’a merveilleusement accueilli. J’ai eu la chance de partager trois semaines avec des collègues venu·es des quatre coins du monde (Pologne, Iran, Roumanie, Turquie, Chine, Hongrie, Slovénie… et encore j’en oublie !), avec qui on a passé des moments très conviviaux aussi bien dans la résidence qu’en ville, et surtout beaucoup ri et échangé. Dans un métier aussi solitaire que le nôtre, les occasions sont rares de pouvoir partager ses expériences et ses intérêts avec d’autres collègues dans un cadre de travail aussi familier et détendu.
Comment s’est passée ton exploration dans le cadre du projet Archipelagos ?
Je suis très satisfait des résultats de mon exploration. Mon idée de départ était de m’en tenir aux trois œuvres initialement prévues dans le cadre de ma résidence, mais au fil de mes recherches aussi bien dans la bibliothèque du Collège que dans la médiathèque j’ai déniché plusieurs autres œuvres et auteur·ices susceptibles d’intéresser le public hispanophone que j’ai décidé d’inclure dans mon projet.
As-tu déniché des « pépites littéraires » pendant ton séjour ?
Absolument ! À part quelques anciennes références du fonds de Verdier et P.O.L. que l’on ne croise pas souvent en librairie, et même en bibliothèque, j’ai pu enfin mettre la main sur un exemplaire des premiers romans d’Antoine Volodine, rassemblés par Denoël en un seul volume depuis longtemps épuisé qui se trouve à la bibliothèque du Collège. De quoi rendre heureux un volodinien convaincu !
Qu’est-ce que cette résidence Archipelagos t’a apporté ?
Surtout de très belles rencontres. Par exemple, j’ai eu l’occasion de faire la connaissance de Mateo et Juan, deux collègues espagnols avec qui je partage de nombreuses affinités littéraires et qui, tout comme moi, font partie de l’association de traducteur·ices ACE, ce qui veut dire qu’on aura au moins deux prétextes pour se revoir à Madrid ! D’ailleurs, il y a à peine quelques jours j’ai revu à Bruxelles une autre collègue française que j’ai connue pendant ma résidence : Clara, traductrice du grec qui co-dirige CAFÉ, une superbe revue consacrée aux traductions de littératures minorées.
Retrouvez le portfolio de Borja, et le fruit de ses recherches, sur archipelagos-eu.org/translators/
À propos d’Archipelagos
Archipelagos est un projet triennal lancé en janvier 2024, co-financé par le programme Europe Créative de l’Union européenne et, en France, par La Sofia et la Région Sud. Porté par ATLAS, en collaboration avec 11 partenaires, il a pour objectif de mettre en lumière, auprès des lecteurs et des professionnels du livre, la diversité des voix littéraires d’Europe et le travail d’exploration mené par les traducteur.rices littéraires.

Archipelagos is funded by the Creative Europe programme of the European Union. Views and opinions expressed are however those of the author(s) only and do not necessarily reflect those of the European Union. Neither the European Union nor the granting authority can be held responsible for them.